L’automne est bien là et quand beaucoup se penchent sur les brochets avec des envies de faire des gros, du métré, il est temps pour moi de partir voir mes « diables verts ». Matos chargé, ça sera le float tube plutôt que le bateau ! Un changement pour moi qui pêche la plupart du temps sur El Toro mais bon ce sera pour une autre fois. Direction le sud de la France car chez moi le bass est presque inexistant.
Le jour est à peine levé que les pompes chantent et ni une ni deux nous voilà sur l’eau. Pour commencer, je monte toujours une canne avec un wacky. Pour les débutants, il s’agit d’un leurre non plombé qui permet de pêcher les black bass à vue ou de récupérer des bass suiveurs. Je monte un swimmy bullet en 5,8 pouces, puis je commence méthodiquement à peigner les couches d’eau. Les leurres de surface ne donnant rien, je descends et monte un spinner megabass V Flat power bomb mais rien n’y fait la palette ne donne rien. Je monte alors un texas light, un montage avec un plomb balle decoy DS 5 en 2,5 gr suivi d’un hameçon decoy worm 17 en taille 2/0 agrémenté d’un one up shad 4 pouces coloris 51. Le montage se faufile entre les obstacles et là une frappe, un bon ferrage et le coupable remonte vite : une perche suivie de ses congénères. Une déception car ce n’est pas mon « diable vert ».
Les heures passent et avec elles la boite aussi. Je cherche un montage qui me permettra d’être planant et de présenter une grosse bouchée pour déclencher les gros bass. Je monte alors un jig bien spécial que beaucoup de personnes ne connaissent pas encore et qui est pour moi devenu un top 10.
Le megabass Zéro hurry. Arrêtons nous un moment sur ce jig qui a la particularité d’avoir une tête en résine. Cela lui permet d’avoir une résistance à la descente, autrement dit d’avoir une descente très lente. Il est doté d’un anti-herbe qui contrairement au megabass survival jig lui permet d’être à l’aise dans des milieux peu encombrés. Pour être le plus efficace possible, il faudra une canne appropriée. Pour ma part, je prends la megabass French limited F7-71X, une canne de 2,16 m avec une puissance de 10 à 56 gr, elle a une action de pointe souple mais avec une grosse réserve de puissance, ce qui permet de bien faire pénétrer l’hameçon du jig lors des ferrages mais aussi de pouvoir extirper les bass de leurs cachettes. Pour augmenter son attrait, je monte un trailler sur le jig, une megabass bottle shrimp en 5 pouces (écrevisse).
Le montage est prêt, j’aperçois un tronc d’arbre et d’un pitching je lance le jig qui tombe lentement le long de l’obstacle. Une secousse et la bannière se décale sur la droite. Pas de doute, le diable vert montre le bout de son nez, un bon ferrage sur la gauche et le combat commence. Enfin le voilà, un petit 36 cm mais c’est le premier.
Pour l’animation, je commence par laisser tomber le jig puis une fois sur le fond je donne des petits coups de scion puis je laisse le leurre immobile sur le fond 3 à 4 secondes puis donne un grand coup pour décoller le montage de 50 cm puis le laisse redescendre sur le fond. Je répète l’action 3 fois puis ramène mon jig et relance.
Cette association est terrible surtout quand il y a une baisse des températures et que les bass minimisent leurs efforts. Les lancers se suivent et la taille des poissons ne cesse d’augmenter. Mais de temps en temps un petit gourmand vient me rendre visite, comme quoi ils n’ont peur de rien ces poissons.
La journée se termine : une vingtaine de poissons auront succombé au zéro hurry et à la bottle shrimp. Ce jig vous permettra de sortir votre épingle du jeu et surtout de prendre du poisson et du plaisir. A vous de jouer !
A bientôt mon petit « diable » !
1 comment
Beau récit merci