Brochet: Septembre, le mois des gros !

Je ne parlerai pas ici des brochets de lacs alpins que je ne connais que très peu, mais des poissons issus de milieux plus habituels que l’on trouve majoritairement en France : étangs de plaine, fleuves et rivières, gravières… etc.

Je parle de tous ces biotopes car ils ont tous un point commun : Ils répondent vite voir très vite aux changements climatiques et surtout, aux changements de température. Comme chaque pêcheur le sait, la température de l’eau est l’un des principaux facteurs conditionnant l’activité des poissons.

Ainsi, dans tous ces petits coins de paradis d’à côté de chez nous, il y a de gros brochets, même dans un plan d’eau d’un hectare, même dans une rivière de 15 mètres de large. Il suffit que l’espèce soit présente pour qu’il y ait des individus approchant la barre du mètre, voire la dépassant quelques peu ou largement. La principale difficulté pour les capturer n’est donc pas l’absence, mais la très faible densité.

Là où les grands lacs alpins pourront fournir de la nourriture en quantité infinie et de taille importante permettant à de nombreux brochets d’atteindre de grandes tailles, les plus petits milieux quant à eux n’ont pas la même capacité nourricière, ils n’offrent pas les meilleures conditions pour une croissance massive de nos chers prédateurs. Massive non, mais pour les individus les plus costauds et les plus malins, il y a de quoi devenir un beau et gros brochet.

 Quand les attraper ?

Pour capturer ces beaux poissons difficiles, il faut cibler les moments où ils ont la plus grande probabilité de se mettre en chasse… Pas si facile de le savoir… Quoique…

Comme je l’ai dit au début, la température joue un rôle essentiel dans l’activité des poissons, tout simplement car c’est elle qui régule le rythme de leur métabolisme. Ainsi, le mois de septembre à la particularité de sonner la fin de l’été, même en cette année caniculaire : les nuits sont plus fraîches, et la température de l’eau commence lentement sa descente vers les températures hivernales. Certes, cette baisse est faible, mais elle est suffisante pour que les poissons reconnaissent le signal : L’hiver vient ! Bon avant ça, c’est surtout un retour vers des températures plus agréables et plus confortables pour les poissons, et qui dit confort, dit appétit !

Ainsi, le mois de septembre fait partie des 2-3 mois de l’année les plus propices pour attraper ces gros brochets, et ce n’est pas mon frère et les copains qui diront le contraire ! N’est-ce pas JB, Régis, Mathieu ? Tous ont fait au moins l’une de leurs poutres durant ce mois magique…

Pour ma part, j’ai à proximité de chez moi une grande gravière de moins de 10 ha (publique évidemment) que je pêche régulièrement, lorsque je n’ai que quelques heures. Tout comme l’an passé, j’ai fait 6-7 sorties dans l’été, avec une dizaine voire une quinzaine de pikes très modestes entre 40 et 60 cm par sortie. Certes j’ai recherché les touches avec des cranks ou des petits shads, mais j’ai à chaque fois poncé au moins une heure au big bait, en vain.

Durant le mois de septembre dernier déjà, lors d’une journée caractérisée par un vent du nord frais et une alternance nuage/soleil, j’avais fait craquer un poisson juste métré au magdraft, poisson que je n’avais jamais touché durant l’été avec le même effort de pêche. Cette année, même condition, même ressenti, je ne me fais pas prier, je sors le magdraft 8’’ pour quelques heures de cranking. En moins d’une heure de pêche patatraque ! C’est une nouvelle petite poutre de 103 qui est venue coffrer mon swimbait à 1 mètre sous la surface !

Magrdraft 8″ et coffrage extrême habituel, avec son armement léger, l’accroche est efficace mais pas meurtrière!

Ai-je été meilleur ? Ai-je fait quelque chose d’exceptionnel ? Je ne crois pas. Ai-je été au bon endroit, au bon moment ? Il n’y a aucun doute !

Conclusion : On peut attraper de beaux brochets tous les jours pêchables de l’année c’est certain, mais si il y a bien un moment où ils sont plus aptes à se laisser séduire, c’est le mois de septembre !!

Alors si vous connaissez un plan d’eau, une rivière, une  « boire » de Loire ou une « lône » du Rhône que vous soupçonnez d’héberger un beau broc, il y a de fortes chances que ce soit le moment pour enfin le faire craquer, en moins de temps qu’il faut pour le dire ! Soyez bon, écoutez-vous !!

A bientôt

Charlie