Cette année l’ouverture aura un peu de retard pour moi, c’est donc à la fin mars que j’ai enfin un peu de temps libre pour aller rendre visite à mes belles truites cévenoles. Contrairement à certaines grandes rivières françaises, la taille des truites dans ces milieux est moindre, mais leurs robes sont magnifiques, de plus ce sont de beaux poissons sauvages.
Ma technique préférée est la pêche au poisson nageur ; cette technique est redoutable et passionnante. Elle demande beaucoup de discrétion et de précision même si les coups sont plus marqués par apport aux grandes rivières du fait de l’encombrement qui rend l’approche plus difficile. A cette époque, les truites sont rarement dehors car la température de l’eau est encore froide. J’anime mon leurre avec lenteur, et c’est de cette façon que j’obtiens les meilleurs résultats. Le leurre devra passer devant la gueule des truites car celles-ci rechignent à dépenser leur énergie inutilement. Le choix du leurre est un élément déterminant, il devra pêcher creux.
Mes favoris : duo ryuki 45 S et ryuki 50 S, le buffet mute 50, le zip Baits rigge s line 46 mdr et le rigge flat 45 S et 50 S. Avec ces modèles je réussis souvent à sortir mon épingle du jeu, et ceci même quand elles font les capricieuses.
Pour être sûr de mettre toutes les chances de mon côté j’insiste vraiment au plus près des obstacles en faisant régulièrement des pauses suivies de brèves accélérations. Les attaques ont souvent lieu quand le poisson nageur est au plus près des caves ou des racines.
Un point important pour moi est la qualité du nylon, il faut vraiment un produit parfait car l’erreur coûte cher (partie de pêche gâchée, perruque, mauvaise distance de lancé, manque de discrétion etc….) J’utilise le tenryu mi -207n, avec lui il n’y a pas de mauvaise surprise.
Comme canne, la tenryu injection sp 66 ul est une petite merveille. Elle me permet d’une part de décrocher beaucoup moins de poissons et d’autre part de propulser mes petits poissons nageurs à grande distance.
La pêche au poisson nageur n’est pas assez pratiquée à mon goût dans le sud alors qu’elle permet de se démarquer par rapport à la pêche aux appâts naturels, et c’est une technique qui met tous nos sens en éveil. Elle permet aussi souvent de sélectionner des poissons un peu plus jolis.