Comme le veut la tradition depuis quelques années maintenant, le mois d’octobre est synonyme pour nous de pèlerinage au show-room Ultimate fishing, à Belle-île en mer. L’occasion de prendre en main les dernières nouveautés bien sûr, mais aussi et surtout de revoir une partie de l’équipe et un lieu d’exception. Aussi pittoresque que sauvage, Le Caillou (pour les intimes!) constitue la plus grande île en Bretagne et offre aux pêcheurs un milieu sauvage et préservé. Nous embarquons donc Bekim et moi pour un voyage de 800 km depuis la Belgique.
C’est avec un grand soleil automnal que nous arrivons sur l’île. Ce dernier ne cessera d’ailleurs de nous accompagner pendant cette journée où nous alternerons leurres de surface, souples en linéaire ou shad en traction.
Un petit tour à la Côte Sauvage nous permettra d’abord de taquiner les vieilles.
Poisson délaissé par beaucoup, la vieille offre pourtant un combat tout en force. Le frein se doit ici d’être serré pour éviter que le poisson ne retourne dans sa cache rocheuse (et y coince votre leurre par la même occasion). La pêche se fait à gratter, à proximité immédiate du fond, avec lequel il est bon de reprendre régulièrement contact.
Si la vieille a la réputation de mordre sur n’importe quel type de leurres, nous avons pu remarquer ici une grosse attirance sur les coloris noirs (Sawamura One up shad 5 inch coloris 12 – Megabass Bottle shrimp 4 inch Black/Blue).
Comme souvent pour les pêches du bord, les Injection SP 82 MH et Injection SP 79 MH sont nos deux choix : forte réserve de puissance au talon, tenue de ligne plus « verticale » et soustraction d’une importante bannière à l’eau, avec enfin une longueur qui permet d’empêcher le poisson de retourner se cacher dans les roches de bordure. On pêche ici des zones périlleuses et encombrées, pas toujours facile d’accès et où la marée rend la bordure très glissante. Les tresses, en PE1 ou PE1.2, se terminent par un long bas de ligne en fluorocarbone YGK ou Tenryu MI207 F (ce dernier résistant mieux à l’abrasion) sur des diamètres de 27,5 à 30/100ème.
La sortie continue toujours du bord, mais à la traque du bar cette fois. Le leurre de surface ne nous apportera qu’un petit bar sur un Asturie 130 Ghost lançon. Bekim, de son côté, prendra un poisson plus correct sur un One Up shad 4 inch coloris Baby bass monté sur la classique SV 67. Cette tête procure au leurre un effet planant et permet de pêcher en linéaire tout comme à la volée. Elle a l’avantage de moins se « coincer » entre les rochers qu’un modèle rond ou de forme « football ». Clairement, cette pêche du bord s’avère être la plus compliquée de par les difficultés d’accès aux postes.
Point très important à mon sens : réduisez au maximum votre diamètre de tresse pour gagner en distance de lancer.
La marée montante en fin d’après-midi était l’occasion de partir en bateau pour pêcher un point bien précis connu par Florian. Deux blocs rocheux qui créent un courant apprécié des bars. Bien tenir la dérive du bateau, viser juste car les passages sont rapides et garder un contact permanent furent les clefs du succès. Après un passage avec 3 leurres différents (Madshad 2 130 – Spindle worm 5 pouces Albino et One up slug), c’est sur le Madshad 130 que Florian touche le 1er poisson.
Clairement, au vu du courant présent, il faut un leurre qui se fait remarquer par ses fortes vibrations et son volume dans l’eau. Je troque donc mon slug pour un Madeel 140 monté sur une tête Xorus Ultihead. Seconde dérive, je lance, claque mon pick up et contrôle la descente quand ce magnifique Labrax m’arrache presque la canne des mains.
Les poissons localisés, et deux dérives infructueuses plus tard, nous décidons de faire le tour des deux blocs. La première dérive nous donnera raison, avec un troisième poisson, pour Bekim cette fois, sur un Madshad 130. Il fallait de la vibration, ils voulaient de la vibration, et c’est visiblement ce qui payait ce jour :
Quelques bars plus tard, l’obscurité tombante nous incite à regagner le port. Du travail de sélection nous attend encore après cette agréable journée de pêche. Retour dès le lendemain sur le continent, avec des souvenirs plein la tête…Belle-Île nous fera toujours rêver !!!
Merci à Philippe Dannic pour ces superbes clichés d’ambiance, n’hésitez pas à visiter son site.