Ça y est… l’ouverture de la pêche en seconde catégorie se profile ! Tandis que les eaux se réchauffent dans de nombreuses régions, les brochets eux, sortent de fraie. La saison du printemps, à l’ouverture, est ainsi et sans aucun doute l’une des plus propice de l’année pour pêcher le brochet. Non seulement ces derniers ont besoin de faire le plein d’énergie, mais en plus ils n’ont ni vu ni entendu un leurre depuis plusieurs mois ! Pour énerver ces poissons en début de saison, l’I-Jack de Megabass est bien souvent notre meilleur ami et doit avoir la place qu’il mérite dans nos boites. L’I-jack depuis quelques années a ainsi pris la casquette du leurre à brochet par excellence. Dans cet article, on revient sur cet incontournable de début de saison, mais vous allez voir que ce n’est pas « juste » un leurre à brochet.
L’I-JACK : un crank de type « shallow runner » et passe partout
Avant de rentrer dans les détails techniques, présentons rapidement ce leurre. Il fait partie intégrante de la famille des crankbaits: un leurre dur au profil rondouillard, muni d’une bavette et destiné à se mettre en action sur une simple action de récupération au moulinet. Cependant, dès le premier coup d’oeil, on se rend compte que cette bavette est particulière. Elle est verticale et de forme légèrement concave et permet ainsi de stabiliser le leurre juste sous la surface. Ramené canne basse à bonne vitesse vous pourrez le faire plonger à une vingtaine de centimètres sous la surface mais sur une tenue de canne plus classique ou une récupération plus lente il évoluera juste sous la surface. Dans le jargon pêche on parle de « super shallow runner » pour évoquer cette famille de leurres qui évoluent en très faible profondeur et on fait souvent appel à l’anglissisme « wakebait » pour évoquer plus particulièrement ces leurres capables de jouer avec la surface pour créer derrière eux un sillage en forme de V.
En terme de taille et de poids, impossible de se tromper car il n’existe à ce jour qu’une seule version : 108 mm pour 27 g. C’est donc un leurre complètement passe partout, que l’on pourra utiliser sur n’importe quelle canne de puissance MH ou H (si l’on pêche dans des milieux assez encombrés par exemple et que l’on a besoin de plus de puissance pour extraire les poissons). Et avant de parler esthétique, on peut également notifier la forme compacte et effilée pour son gabarit. Elle va permettre au leurre d’atteindre des distances de lancer assez impressionnantes pour un crankbait, et donc de couvrir plus de distance que ne le permettent la plupart des autres leurres de cette famille.
La gamme s’est élargie au fur et à mesure des années, notamment grâce à l’apparition du label « Kiss » (partenariat entre Megabass et Ultimate Fishing) et on le retrouve aujourd’hui décliné avec pas moins de 22 coloris différents, qui permettent à chaque pêcheur de trouver une teinte adaptée à ses goûts mais aussi à une couleur d’eau ou une luminosité particulière. Dernier point, et sans doute le plus marquant : sa sonorité complètement atypique ! Mais on en reparle dans un instant.
Le R.A.B. : une technologie Megabass brevetée
Le système Megabass R.A.B. que l’on retrouve dans l’I-jack est un système complètement unique dans son genre. Il se caractérise par une masse ronde fixée sur un axe en forme de « gouvernail » et qui oscille librement suivant les mouvements du leurre. Le R.A.B. sert donc à équilibrer le leurre en contrebalançant le poids de celui-ci, mais confère également au leurre un mouvement de « wobbling » prononcé (il oscille de gauche à droite pendant sa récupération). De part ce mouvement, l’I-jack dévoile donc ses flancs lors de la récupération ce qui est notamment très apprécié par nos amis les brochets. La R.A.B. ne se contente pas d’accentuer l’effet de wobbling de l’I-jack, il lui confère une autre particularité : sa sonorité ! A chaque oscillation, la bille vient taper contre les flancs du leurre, tantôt à gauche, tantôt à droite, ce qui produit systématiquement un son très puissant et lourd. Du fait que la bille tape directement contre la paroi interne du leurre, cela crée des petites « ondes de choc ». C’est toujours impressionnant de l’entendre sous l’eau à parfois plusieurs dizaines de mètres de soi ! Quand on sait que le son se propage d’avantage dans l’eau que dans l’air, on peut facilement imaginer à quelle distance les prédateurs doivent le repérer ! Jugez par vous même :
Où et quand l’utiliser ?
L’I-jack est un leurre extrêmement polyvalent. De par son gros déplacement d’eau combiné à son bruit si caractéristique, il se fait repérer de loin par les poissons et c’est assez intéressant lorsque l’on pêche de grandes zones, tels que des plateaux entre 1 et 4 m de fond. Vous pourriez être surpris de voir les poissons monter de 4 m de fond pour l’attaquer ! Sur ces vastes zones, il vous permet d’espacer vos lancers pour pêcher rapidement et trouver les poissons actifs. Certains pêcheurs aiment comparer le son de l’I-jack au chant grave et rauque d’une grenouille. Relation de cause à effet ou non, vous pourrez vous faire votre propre opinion. Quoi qu’il en soit il est certain que l’I-Jack est particulièrement efficace sur les zones abritées, de faible profondeur que les grenouilles apprécient. Il est également particulièrement efficace à la période où les grenouilles aiment se faire entendre. Dans tous les cas, la présence de ces amphibiens est un très bon indicateur pour sortir l’I-Jack. Il est ainsi complètement au dessus du lot dès qu’il s’agit de pêcher le long de roselières, d’arbres immergés, ou même dans des nénuphars. De part sa très faible profondeur de nage, il passe au dessus des obstacles. Imaginez un brochet caché dans une roselière à l’affut, et soudain un I-Jack passe à 2m de lui, faisant un bruit presque assourdissant… quelle occasion en or !
Si l’I-jack est très efficace en début de saison, car les poissons sortent de fraie et sont particulièrement agressifs, vous pouvez en réalité l’utiliser toute l’année ! Et si vous n’avez pas encore franchis le pas, essayez le en plein hiver ! C’est un atout de taille lorsque les poissons sont difficiles et ne se déplacent que pour une bonne raison.
Comment l’animer ?
L’I-jack est un leurre très simple à animer en lancer-ramené. Dès qu’il entre en contact avec la surface de l’eau, un simple tour de manivelle suffit à le mettre en action et le rendre pêchant. L’I-jack tolère très bien des vitesses de récupérations variées. Vous pouvez ainsi pêcher très rapidement, ce qui va lui donner une nage un peu plus serrée. Ramené très lentement, il vous permettra d’insister sur des spots très marqués pour laisser le temps aux prédateurs de se décider. A noter l’importance parfois de faire des pauses, peu importante l’espèce recherchée. Lorsqu’il y a du vent, même à l’arrêt, la bille va continuer de claquer de gauche à droite dans le leurre et c’est parfois ce qui déclenche l’attaque de poissons suiveurs.
Enfin, on vous le disait en début d’article, il est possible de faire légèrement varier la profondeur de nage du leurre. Ramené canne haute, il évoluera juste à la surface comme un topwater. Ramené canne basse, il nagera jusqu’à 30 cm sous la surface.
L’I-jack, un leurre ciblé brochet ?
Nous parlons depuis le début de cet article du brochet, mais détrompez vous, l’I-jack n’est pas seulement un leurre à brochets ! A l’origine, il a d’ailleurs été développé pour les black-bass au Japon. Et croyez-nous, les black-bass français ne restent pas eux non plus impassibles ! L’I-jack est aussi le leurre pour déclencher les grosses perches, notamment en été ou à l’automne, lorsque les gros individus se regroupent. Lancé en pleine rivière, on peut parfois voir le blanc entier de grosses perches monter sous le leurre. Alors n’ayez pas peur de son gabarit un peu imposant pour pêcher les perches.
Enfin, c’est un leurre à ne pas limiter uniquement aux pêches d’eau douce. Même s’il reste encore confidentiel chez les pêcheurs en mer, ils sont chaque année de plus en plus nombreux à lui faire confiance quand il s’agit de miser sur un leurre très bruiteur qui se fera repérer de loin. Dans notre équipe, Nicolas Cadiou fait partie de ces pêcheurs qui l’utilisent régulièrement pour pêcher les bars. Il a eu notamment ces dernières années d’excellents résultats en pêchant les bars en estuaires ou en plages. Il l’utilise principalement pour pêcher dans les zones de faible profondeur, lorsqu’il y a un vent soutenu et des eaux piquées. Ce sont des conditions difficiles qui requièrent un leurre qui se fait remarquer de loin par les poissons. Et quoi de mieux qu’un I-Jack dans ces conditions ?
On espère que l’on vous aura donné envie à travers cet article de découvrir ou de ressortir ce leurre de vos boites dès le début de saison. On a hâte d’avoir vos retours et si vous avez eu d’autres expériences que celles évoquées dans cet article, n’hésitez pas à nous en faire part dans l’espace commentaires !
Vous pourrez si vous le souhaitez retrouver les photos de tous les coloris d’I-Jack sur la fiche technique de ce leurre sur notre site en cliquant ici : les couleurs du I-Jack Megabass
On vous laisse avec ces jolis croquis fait lors de la conception du leurre par Yuki Ito, président et fondateur de Megabass.