2022 est une des années les plus chaudes que nous avons vécu. Outre les catastrophes naturelles, incendies qui ont ravagés bien des territoires, les fortes chaleurs ont également influencé le comportement de nos chers partenaires de jeux, les carnassiers. Et pour ne rien vous cacher, cette année, il a fallut ruser !
Dans une volonté de préserver au maximum les espèces affaiblies par le réchauffement des eaux (c’est le cas pour le brochet), j’ai décidé de me lancer dans la traque du sandre. Ce poisson, au comportement imprévisible, et bien souvent mis en avant sur les pêches hivernales, n’est pas à négliger lors des sessions estivales, où l’eau se réchauffe jusqu’à la mi-aout.
Les canaux « grands gabarits » du Nord et du Pas de Calais abritent de belles populations de poissons de fourrage, et de percidés. Depuis quelques années, l’arrivée du gobie, contesté par certains, apprécié par d’autres, a fait l’unanimité auprès des sandres de nos canaux. Pour ne rien vous cacher, OUI il s’en nourrissent ! Pour avoir discuté avec des amis qui traquaient déjà le sandre avant l’apparition des gobies, une chose revient régulièrement, « depuis qu’il y a des gobies, les sandres n’ont jamais été si gros! ».
N’étant pas, à la base, adepte de la traque des percidés, j’ai donc décidé, après quelques sessions peu productives au shad, de m’essayer à imiter des gobies. Le Super X layer est devenu une arme redoutable et parfaite pour ces pêches estivales, et voici mon explication.
Tout est parti d’un coup du soir avec un ami, où il avait fait plus de 35°C durant a journée. L’activité était faible, voire nulle, et nous n’avions aucun résultat au shad (le one up 4′ en l’occurrence). Un peu découragé, je m’assois et observe une quantité énorme de gobies longeant les murs du canal. Là où certains pêcheurs auraient peut être essayé d’imiter la forme de ces gobies pour tromper un prédateur, j’ai opté pour l’imitation du bruit et de l’action de ces petits poissons de roche. Doté d’un « rattle », le X layer secoué sèchement dans les rochers émets de nombreux signaux imitant une proie facile pour les percidés.
Une fois n’est pas coutume dans la recherche des sandres, on ne cherchera pas, cette fois, à faire planner le leurre, mais bien à entrainer nos X layer sèchement sur le fond. Il faut trouver le bon compromis entre un poids suffisant pour effectuer des animations sèches, sans pour autant gêner les poissons modestes lors de l’aspiration. Les canaux du Nord sont relativement calmes, peu profonds, et le courant est proche du néant. J’utilise pour cette technique des plombées entre 5 et 10g. En fleuve, je n’hésiterais pas à monter en 14 voire 21g, même pour pêcher avec des leurres de 4′ dans moins de 2m de profondeur!
Dès les premiers essais, les résultats ne se sont pas fait attendre. Au fur et à mesure des sessions, je continuais d’enchainer les cartons pleins avec ce leurre bruiteur, mais je continuais également de rater des touches parfois mal localisées, ou des aspirations parfois trop hasardeuses. Adepte des TP classiques comme les VJ-30 en 2/0 pour 5g, j’ai vite été tenté par les Ultimate Eel Evo en 7g, coloris orange chart. Au delà de la diminution du nombre de poissons manqués, c’est la taille moyenne des prises qui a augmenté de façon exponentielle. Cette fois je n’ai pas d’explication particulière quant à l’augmentation de la taille moyenne, mais il faut bien laisser la place à quelques « inexplications », surtout lorsque l’on traque ce carnassier si particulier.
Bien décidé à réitérer l’opération en hiver avec les X layer GIANT, je me devais de partager cette anecdote, qui a sauvé mon été sur la traque des percidés.
En espérant vous avoir aidé, je vous remercie pour votre lecture, et à bientôt !
Thomas.