Mon frère étant dans le Nord-Est pour le travail et étant moi même dans l’Est pour mon stage à Strasbourg, nous avons décidé d’avancer le début de notre saison en nous rejoignant sur le lac du Der pour son ouverture, le week-end du 20 avril.
Ainsi le séjour commence le vendredi après midi alors que je rejoins mon frère en animation au magasin Planète pêche 52 situé au bord du lac. Chaleureusement accueilli par son propriétaire Medhi, ca parle brochet dans tout les coins et nous recevons de bons conseils, notamment celui de Medhi qui nous affirme que le Vatalion de megabass est particulièrement bon sur le Der !
Pour vous poser le décor, le lendemain nous arrivons sur le lac à 8h, de très nombreuses embarcations sont déjà présentes sur le lac et l’eau est limpide. En début de saison les brochets ont tendance à se tenir proches du bord, cette clarté de l’eau combinée à la forte pression de pêche vont bien nous compliquer la vie durant tout le week-end. En effet, les brochets voient défiler de nombreux bateaux et très rapidement l’activité du matin s’estompe… S’en suit pour le reste de la journée une fournaise sans vent synonyme d’une journée compliquée quand on recherche le pike.
Globalement nos trois jours de pêche se sont ressemblés, tôt le matin nous prenions régulièrement des touches puis une fois le soleil assez haut dans le ciel, l’activité chutait brutalement jusqu’à ce que la luminosité diminue à nouveau en fin d’après midi. En pleine découverte de ce milieu, nous nous sommes creusé la tête pour dégager quelques clefs que ce soit dans les leurres ou dans l’approche. Ainsi je vais vous présenter ci dessous les éléments qui nous ont permis à nous mais aussi aux copains présents sur l’eau, de déclencher une bonne quinzaine d’attaques par jour dans ces conditions peu évidentes. Ce qui est particulièrement intéressant dans cette situation ce que sans même s’être vraiment tous concertés, nous sommes presque tous tombés sur les mêmes conclusions en ce qui concerne les leurres et approches les plus efficaces.
1. L’extrême bordure
La particularité de ce lac est qu’en début de saison le niveau est généralement haut noyant ainsi de nombreux arbres et plantes terrestres. Tout cela combiné à une clarté de l’eau permettant un développement important des plantes aquatiques ce qui transforme l’autre côté du miroir en une véritable jungle. Dans cette jungle, c’est un ballet de brèmes, de carpes ou encore de brochets et de silures qui se déroule à quelques dizaines de centimètres de profondeur. La couche d’eau libre entre les plantes et la surface étant très réduite, tout le jeu est de réussir à faire passer un leurre sous la surface sans trop s’approcher pour ne pas être repéré. Ainsi nous avons besoin de leurres assez denses pour être jetés précisément même de loin mais qui ne doivent pas trop couler car sinon c’est l’accrochage assuré dans les herbiers et donc l’effarouchement de toute la communauté piscicole se trouvant autour. Nous avons donc commencé par écouter les conseils de Medhi et nous avons chaussé les vatalions de megabass. Bien nous en a pris, beaucoup de poissons ont été pris avec ce leurre très adapté à notre situation.
En terme de leurre souple, le spark shad se sera également particulièrement démarqué. En effet, particulièrement dense, ce leurre simplement armé en montage shallow n’a pas besoin de plomb pour s’expédier loin avec précision et ses puissantes vibrations font un ravage dans peu d’eau… D’ailleurs il aura fait la plus grosse prise du week-end dans le bateau de Mickael comme on peut le voir dans la gueule de ce poisson de 111 cm ou encore avec un silure !
2. les shallows dégagés
En écoutant les descriptions que l’on me faisait du lac, j’étais certain d’une chose, le magdraft et le magslowl allaient y faire un carton. En effet, devant les zones d’arbres immergés se trouvent de grands shallow enherbés avec une profondeur variant entre 50 cm et 4 m… Le poste idéal pour ces deux leurres. Pas manqué, tous ceux qui les ont mis à l’eau ont fait du poisson et comme d’habitude, c’est le leurre avec lequel j’ai pris la plupart de mes touches.
Si il y a bien un leurre auquel je n’aurais pas contre pas pensé (à tord), c’est le Live X Revenge, un longbill minnow de Megabass qui pêche à 3,50 mètres sous la surface et qui supporte bien les bas de ligne à brochet. Mon frère, lui, y a bien pensé …
3. la limite entre ces deux types de postes, buissons et troncs d’arbre
Comme je vous l’ai dit précédemment de nombreux arbres (vivants) sont noyés et séparent les deux postes décrits plus haut dans l’article. Et comme tous les postes qui forment des ruptures dans la continuité du milieu, ce furent de bons postes.
Mon frère les a beaucoup pêché au Chatterbait et notamment avec le désormais célèbre Megabass Wild Header + Megabass x-layer curly 7 pouces.
De mon côté j’ai pas mal pratiqué ma technique de prédilection, les hard-swimbait, particulièrement efficace lors des pauses devant les obstacles !
Je crois vous avoir tout dit sur ce beau week end d’ouverture, mon regard se tourne maintenant vers l’Alsace, le Rhin, l’Ill et les gravières … Que ce soit le 27 avril ou le 1 er mai, je vous souhaite à tous une bonne ouverture 2019.
A bientôt !
Tom.