Si je ne devais garder qu’un seul leurre pour pêcher les zones « offshore », sans hésitation ce serait un Drag Metal. Voilà quelques années que c’est devenu mon jig préféré dès qu’il faut pêcher en profondeur. Que ce soit pour le bar, le lieu, la julienne, la bonite, le maquereau, le chinchard, et même la daurade grise, c’est mon leurre multi-espèces préféré ! La pêche aux jigs est certainement l’une des techniques les plus accessibles et ludiques. Par vent fort ou mer d’huile, pour trouver des poissons actifs ou tatillons, pour lancer loin sur chasse, le Drag Metal est un véritable 4×4 à prendre du poisson. À travers cet article, nous allons voir ensemble (selon mon expérience et mon avis personnel), les avantages, les différentes formes, les couleurs et les multiples animations possibles.
Les avantages de la pêche aux jigs sont nombreux. Dans toutes les zones de plus de 15m de profondeur, c’est le premier leurre que j’utilise. De par sa densité et sa faible portance, il permet de transpercer très rapidement les différentes couches d’eau et ainsi de descendre au fond à une vitesse inégalable par un leurre souple. Avec une animation énergique, c’est le meilleur moyen pour connaître rapidement l’activité des poissons après une détection au sondeur. Il s’avère aussi très intéressant lors d’une session venteuse ou dans le pire des scénarios, avec un vent contraire à la marée. En effet, dans les zones profondes, le vent complique les choses. Bien sûr, tout dépend de son l’orientation.
Prenons un exemple : un coefficient de marée de 70 avec un courant du Sud vers le Nord, et un vent Nord/Ouest de 15 nœuds. Pour une pêche en verticale, il sera très compliqué de tenir le fond avec un leurre souple (à moins de pêcher très lourd), car les leurres auront tendance à suivre le sens du courant alors que le bateau dérivera différemment. C’est dans ce genre de scénario que le jig s’avère très intéressant, puisqu’il permet de rester en verticale ou presque et de pêcher de manière optimale (surtout lorsqu’il s’agit de pêcher les cassants rocheux). C’est bien connu, les roches avec de grandes variations de hauteur sont des spots très intéressants. Elles abritent beaucoup de petits poissons et, forcément, les plus gros ne sont jamais loin derrière ! Quand les poissons sont collés au fond, pour pêcher de manière efficace en rasant un maximum le fond, il faut quelque chose de dense qui descend rapidement.
Le Drag Metal se révèle aussi très intéressant lors de chasses, permettant de grandes distances de lancer. Il est alors astucieux pour aborder une chasse sans stresser la zone. Dans ces situations, les poissons peuvent très vite s’enchaîner, là où des leurres souples mettraient plus de temps à descendre et s’abîmeraient rapidement. Le jig, quant à lui, promet durabilité et efficacité, papillonnant comme un vrai petit poisson en fuite. Il permettra d’enchaîner les poissons sans souci. Que ce soit pour la pêche pélagique ou profonde, il existe toujours une version adaptée à la situation. Le Drag Metal se décline en plusieurs modèles. J’utilise principalement les Drag Metal Cast, Cast Slow, Cast Slim et le petit dernier arrivé l’année dernière, le SS Blade.
-Drag Metal Cast:
De par sa petite taille pour un grammage assez important proportionnellement, le Drag Metal Cast est un allié de choix quand les poissons sont focalisés sur de petites proies comme bien souvent en début de saison. Il est disponible en 15; 20; 30; 40; 60 et 80 grammes. Pour une taille de 43,5 à 75mm. Il se révèle efficace lors de pêches dynamiques avec de grosses accélérations avant de retomber vers le fond de gauche à droite, mais aussi avec une récupération de moulinet linéaire, où il adoptera alors une nage très erratique semblable à celle d’un poisson en difficulté.
-Drag Metal Cast Slim et Super Slim:
Ces deux versions sont complémentaires de leur petit frère. Avec les mêmes caractéristiques, elles possèdent toutefois une différence marquante : une taille plus longue à grammage égal. Lui aussi est disponible de 20 à 80g pour une taille de 65 à 90mm pour le Slim et de 70 à 100mm pour le Super Slim. Il est donc intéressant de les utiliser quand il s’agit de pêcher des poissons plus gros, dans des zones où les poissons fourrage seraient plus conséquents ou plus filiformes, comme des lançons.
Cette version, quant à elle, est à privilégier quand il s’agit de pêcher doucement. Il existe en taille de 15 à 60 grammes. Avec des flancs assez plats, il aura tendance à descendre plus lentement, papillonnant de gauche à droite. Bien que cela soit vrai pour tous les modèles de jigs, ça l’est encore plus pour celui-ci. C’est bien souvent à la descente que les poissons attaquent, il est donc très important de laisser travailler le jig avec un fil semi-tendu. Ainsi, on laisse libre le leurre d’évoluer naturellement, en gardant un minimum de contact avec celui-ci, prêt à ferrer à la moindre touche. Il n’est pas rare de voir son jig se stopper net en pleine descente !
Cette version est certainement celle qui rend la pêche presque « trop facile ». Avec sa palette Colorado qui émet de nombreux flashs lumineux, c’est un véritable aimant à prédateurs. Disponible en 28, 42, 55 et 80 grammes, il tolère presque toutes les animations possibles, grâce à sa palette qui scintille au moindre mouvement. Il est aussi à l’aise en grandes tractions qu’en simple passage au plus près du fond, sans oublier un linéaire lent ou rapide . À mon sens, c’est l’un des plus polyvalents de la gamme.
Concernant les couleurs, j’utilise principalement des coloris naturels pour pêcher en pélagique ou dans une eau assez claire, tels que les couleurs Ablette UV, Sardine, Sandeel. Les jours de faible luminosité, où pour pêcher au fond dans les zones de 15-20m ou plus, les coloris flashys tels que le Pink Back, Pink Glow ou UV Pink Sardine apportent de très bons résultats.
Dans une situation où les poissons se montrent particulièrement actifs, en prenant en compte la vits plus respectueuse des poissons, j’enlève systématiquement les triples. Cela permet de limiter les accrochages au fond et surtout d’abîmer un minimum les poissons. Il est logique de dire qu’avec ce procédé, il y a un tout petit peu plus de loupés à la touche, mais je préfère perdre 1 poisson et faciliter décrochage des autres poissons dans l’épuisette. Je peux donc vous garantir que vous serez beaucoup plus productif avec des simples qu’avec des triples ! Lors de chasses, il m’arrive même de laisser qu’un simple assist hook. Certaines versions, telles que le Drag Metal Slow ou Drag Metal SS Blade, sont dépourvues de triples. Je les laisse donc dans leur configuration d’origine. Pour le reste, j’utilise des hameçons simples Single 33 Castin’ Pike de chez Decoy en taille n°1 ou 2 selon les tailles de jigs.
Vous l’aurez compris, le Drag Metal a pris depuis plusieurs années une place importante dans mon bakkan. Et pour ranger ces petits bouts de métal, les nouvelles boîtes Meiho VS 3020 NS sont une bonne solution pour optimiser l’espace. Réglables et très fines, elles trouvent parfaitement leur place dans le Bag UF X long.
J’espère vous avoir aidé dans le choix et les techniques pour utiliser le leurre en métal. Et j’espère que, comme moi, ce leurre ne cessera de vous surprendre, tant par la diversité des espèces que par la qualité des poissons qu’il peut rapporter !
Au plaisir de se croiser sur l’eau ou d’échanger sur les réseaux !