Bonjour à tous !
S’il y a bien un poisson qui me fascine, c’est le black-bass ! Un poisson qui peut se prendre avec à peu près tous les leurres et à toute saison. Il y a une technique qui est particulièrement efficace pour leurrer ce poisson c’est la pêche au Rubber Jig, un leurre avec lequel je pêche énormément depuis 3 saisons. Le rubber Jig représente tout simplement une écrevisse, une proie de choix pour tous les carnassier de part sa mobilité réduite.
Cette technique, très utilisée sur le circuit Pro-Américain, peut être employée pendant toutes les saisons.
-Les Conditions Climatiques :
J’ai remarqué que le jig peut être utilisé par tous les temps avec plus ou moins de succès, mais que ce type de leurre sortait du lot par rapport à d’autres leurres lorsque le temps est froid. En effet le jig est une arme de premier choix pour la recherche du bass en conditions hivernales. Ils sont bien souvent calés au fond et une pêche lente au jig ne les laisse pas insensibles.
La pêche du jig est également redoutable lorsqu’il fait très chaud, en effet quand la température extérieure avoisine les 35/40 degrés, les bass sont assommés par la chaleur et par conséquent ils se réfugient au plus profond des obstacles et seuls les jigs et les montages texans sont capables d’aller les chercher.
Enfin, pour moi les conditions optimales pour la pêche au jig c’est lorsque le temps est gris et pluvieux pendant les mois les plus chaud de l’année, ce changement de conditions climatiques brutal fait redescendre les bass dans la couche d’eau et rend les poissons un peu plus apathiques, ils sont donc très réceptifs à une présentation lente d’un jig sur le fond. Aux mois de Juillet et Août lorsqu’il ne fait pas très beau dehors, soyez courageux, il y a possibilité de faire de jolies pêches !
Attention, ce que je viens de dire ce sont des choses que j’ai remarqué, et non des règles absolues, comme bien souvent la pêche offre des exceptions.
-Le Matériel :
Avant de parler de l’action de pêche, faisons un points matériel, et ça tombe bien chez Ultimate Fishing il y a tout ce qu’il faut pour les adeptes de la pêche du bass !
Commençons par la canne, cette canne doit être à la fois tactile pour bien faire évoluer notre jig au fond et détecter le moindre obstacle. Elle doit permettre une grande détection afin de sentir les touches les plus subtiles et avoir une grosse réserve de puissance afin d’extraire les plus gros poissons des obstacles. J’ai trouvé mon bonheur dans la gamme French Limited avec la F5-68X qui répond à tous les critères évoqués plus haut. Elle détecte la moindre anomalie du fond ainsi que la plus petite touche tout en ayant assez de réserve de puissance pour extraire avec autorité les plus gros poissons. D’une puissance de 7-28 gr avec une action fast elle est parfaite pour la pêche au jig. Pour le choix de votre canne il sera intéressant de s’orienter vers une canne casting. En effet avec une canne casting et un peu d’entraînement il est assez facile de poser son leurre précisément au plus proche des obstacles (poste de choix pour le black-bass) tout en restant discret.
Venons en maintenant au corps de ligne. Pour la pêche au jig j’utilise une tresse entre 13 et 16 centièmes afin d’avoir la meilleur sensibilité possible. J’utilise une YGK Nitlon PE X en P.E 1 qui a pour particularité d’être très résistante à l’abrasion, ce qui est pratique lorsqu’on pêche à proximité ou dans les obstacles. Je termine ma ligne avec une pointe en flurocarbone entre 28 et 35 centièmes selon la clarté de l’eau, en effet plus l’eau est claire plus je vais descendre en diamètre afin d’être le plus discret possible mais il faut garder à l’esprit que c’est une pêche d’obstacles et donc l’utilisation de fluorocarbone trop fin peut entraîner la casse. Pour le fluorocarbone j’utilise exclusivement le MI 207 F chez Tenryu qui est le seul fluoro à ma connaissance à avoir une telle résistance à l’abrasion.
Maintenant place au principal : le jig. Mais posons nous une question avant : qu’est ce qui différencie un bon jig d’un mauvais jig ? Tout d’abord un bon jig a été conçu de sorte à ce que la forme de la tête plombée, la disposition de l’hameçon et de la brosse en fassent un véritable 4×4. En effet un bon jig se doit de passer correctement dans les obstacles alors qu’avec un mauvais jig vous ne feriez qu’accrocher. Ensuite la qualité de l’hameçon est importante, il ne doit pas perdre de son piquant au moindre contact avec les obstacles ce qui occasionnerait de nombreux décrochés. L’aspect visuel est important également, la qualité de la jupe ainsi que la peinture de la tête plombée ne doivent pas s’abîmer au moindre contact avec le fond, les obstacles ou lors des combats. Le Survival Jig de chez Megabass et le Core Head de chez Gan Craft répondent à tous les critères décrits précédemment. En effet ce sont de véritable passe-partout, ils ne s’accrochent que rarement du fait que la forme de la tête plombée et la brosse qui les équipent ont été pensés et travaillés afin qu’ils s’accrochent le moins possible. Avec une palette de coloris assez complète vous avez de quoi répondre à pas mal de situations. Je les utilise en 10,5 gr et 14 gr.
Un jig sans trailer c’est impensable ! Le trailer est le leurre souple qu’on va associer au jig afin de lui donner plus ou moins de volume. Lorsque je pêche au jig, je cherche quelque chose d’assez compact, c’est pour ça que je privilégie les trailers assez court en forme de craw, de worm ou slug.
La Bat&Fly de chez megabass est un trailer intéressant lorsqu’il va falloir un peu de vibration. En effet ses deux pattes battent beaucoup d’eau et il possède une gomme assez solide. Une craw que j’apprécie beaucoup est la Air Bait Hawg de chez vagabond, qui est selon moi le trailer le plus efficace, sans oublier l’incontournable Bottle Shrimp dans les tailles 3 et 4 pouces. Mais lorsque je veux des présentations un peu plus fines je n’hésite pas à mettre des worms ou des slugs, tels que les Hazedong de chez megabass ou les One up Slug. De plus le trailer doit être dans les même tons de couleur que le jig auquel il est associé (Ex : Un jig noir avec une craw noire) et j’ai remarqué que cette association cohérente apportait un plus en terme de touches.
Pour les coloris de jig et de trailer, je privilégie les coloris naturels que je sélectionne en fonction des endroits où je vais pêcher. En effet je détermine le coloris de mon jig en fonction de la couleur de l’eau ainsi que de la couleur des écrevisses du spot, bien souvent elle ont des teintes rougeâtre mais il peut arriver quelles soient verdâtres ou d’une couleur tirant sur le noir.
-L’action de pêche :
Ici je vous parlerais seulement de la pêche dite à « gratter » au jig, et non des quelques variantes qui existent comme le swim-jig que je ne pratique pas.
La pêche au jig en elle même n’est pas bien compliquée mais il existe quelques détails qui la rendent technique. Tout d’abord vous devez repérer les postes susceptible d’abriter du bass, tels que les arbres noyés, les herbiers, les bordures caillouteuses, etc… Comme bien souvent au bass, le lancer est très important. Il faut donc lancer précisément tout en restant discret, et contrôler votre descente jusqu’au fond car il arrive souvent que les touches se produisent durant cette phase. Une fois arrivé au fond il faudra poser votre jig plus ou moins longtemps afin de déclencher potentiellement l’attaque d’un bass qui aurait repéré votre leurre durant sa descente. Au cour de l’animation du jig, il faudra entrecouper la récupération de pauses plus ou moins longues et c’est pendant ces pauses que bien souvent les touches interviennent, mais ce qui va déclencher les touches c’est la durée des pauses sur le fond, ce sera donc à vous de tester plusieurs temps de pauses afin de voir la réaction des poissons. Concernant l’animation du jig j’ai remarqué que deux animation était efficaces. La première c’est d’effectuer des petits bonds sur le fond alors que la deuxième c’est une légère traînée de votre jig sur le fond. Cette seconde façon d’animer va relever plus de sédiments du fond que la première et donc va rendre le jig plus repérable. L’animation va rendre curieux le bass alors qu’une pause va quand à elle déclencher la touche.
Il vous faudra donc trouver le bon combo « temps d’attente/animation » afin de déclencher des touches. Il faudra aussi prendre en compte la tenue des bass par rapport à la bordure. En effet ils peuvent avoir le nez collé contre la bordure, comme être à 5 mètres de celle-ci et afin de déterminer cette tenue il va falloir animer plus ou moins loin votre jig.
En vous souhaitant une bonne pêche et à bientôt !
