Allongé sur le lit dans une petite chambre d’hôtel, des pensées se bousculent dans ma tête, je me remémore alors le début de ce voyage. Difficile de dormir, j’ai fait la sieste pendant les deux premières heures de vol. J’ai passé le reste du temps à essayer de voir des terres et fini par voir le nord de l’Ecosse, ce dont je n’étais pas certain mais la mer qui suivait me laissa penser qu’on arrivait au dessus de l’Atlantique Nord. Finalement les nuages forment une couverture à perte de vue recouvrant tout jusqu’au moment où j’aperçois une île. Mon esprit est vite rattrapé par cette lumière, le jour… Je regarde l’heure qui affiche 02h00, mes yeux sont grands ouverts et il fait toujours jour. Oui j’y suis, juste sous le cercle polaire, au point d’intersection de l’Atlantique Nord, de la mer de Norvège et de la mer du Groenland.
C’est l’Islande !
Destination pour la pêche des truites lacustres nommées « Ice Age Brown Trout » et des ombles chevaliers qui sont représentés par 4 différentes souches regroupées sous le nom de « Artic Char ». Côté rivière c’est une destination à saumon et artic char ( comme les saumons, cette souche d’omble chevalier passe sa vie en mer pour ensuite remonter les rivières et y frayer. C’est une espèce anadrome qui s’est aussi vu bloquée dans les lacs pendant la dernière glaciation, tout comme ces fameuses truites « Ice Age Brown Trout » d’où ce nom qui signifie littéralement en français « Truite brune de l’âge de glace » ).
Le jour ne se lève pas, il ne s’est jamais couché mais nous finissons par nous préparer avec Laurent Renard, l’instigateur de ce voyage. Direction un premier lac, l’excitation de l’envie de pêcher est à son comble, je rêve autant d’une grosse truite que d’un gros omble chevalier (ceux qu’on a dans les Pyrénées dépassent rarement 48 cm ce qui reste gros pour cette espèce mais avec cette fameuse souche anadrome, j’espère passer les 50 cm).
Au fil des kilomètres, le temps change et nous arrivons dans un coin où les conditions climatiques deviennent très dures. Froid, pluie et brouillard sont au rendez-vous. Une odeur de souffre plane dans l’air, ce qui nous rappelle que cette île est née grâce à une activité volcanique très intense. Puis nous nous garons enfin au bord d’un lac où la vie semble ne jamais avoir élue domicile. Mais finalement une sterne arctique fait d’un coup son apparition et nous fonce dessus, ce qui ne manquera pas de nous faire rire. J’arriverai à faire une photo sympa avec le téléphone.
Pour les cannes, je suis parti en 4 brins avec une River stream Yamame trout quattro et celle qui aura fait le gros de la pêche si ce n’est quasiment toute ma pêche durant ce cour séjour. La Tenryu 73 M Travel en 3 brins, je me suis régalé à pêcher avec cette canne qui permet de bien animer des ryuki de 60 mm à 95 mm à longue distance et même en profondeur si nécessaire.
Tresse: Ygk G-soul X8 Upgrade
Bas de ligne : Ygk Nitlon DFC et YGK N-Walker
Il est temps de commencer à pêcher et chercher un des nombreux coloris de Spearhead Ryuki que j’ai pris avec moi. Lequel marchera ?
Avec ce sale temps, une chute sur un bloc de roche volcanique détrempé arrive très rapidement. Chute à moitié prévisible mais que je payerais par le pantalon, un collant thermique plus mon tibia tout déchiré. La canne neuve et le moulinet Megabass Spinning Gaus 30X neufs également tout rayés …. J’ai vraiment le tibia en sang, au point de sentir celui-ci couler et que dire de la douleur. Voilà une grosse piqûre de rappel qui me remet l’esprit en place, en me faisant comprendre que ça aurait put me gâcher mon tout premier voyage de pêche. Si j’étais superstitieux, je dirais avoir vu un elfe passer en un éclair et me pousser le pied pour que je glisse du toit de sa maison. Et oui l’Islande c’est aussi des mythes et des légendes. Elfes et Trolls font partis du peuple caché appelé le Huldufólk. Croyance qui fait bel et bien partie de la vie Islandaise à tel point que les autorités Islandaises ont déjà négocié avec les elfes de déplacer leur maison ( un rocher ) pendant une semaine afin de construire une route. C’est quelque chose de sérieux qui aura tendance à nous faire sourire mais ça ajoute encore un peu plus de charme à ce beau pays.
Arrive enfin le premier poisson, un petit char. A ce moment je me dis que je ne pourrais faire que plus gros par la suite…
#ADA4125 Les chars en ont été friands !
Ces ombles chevaliers sont vraiment magnifiques. Les liserés blancs présents sur toutes les nageoires contrastent nettement avec la robe du poisson et son environnement.
Si c’est toujours un plaisir de pouvoir pêcher des beaux poissons, c’est également un bonheur de les voir repartir dans leur milieu. C’est à ce moment que les premières truites et les premiers gros chevaliers de plus de 50 cm ont commencés à faire leurs apparitions.
Des poissons gras avec des couleurs splendides. Muni d’une bonne paire de lunette Wiley X Gravity, et le model MOXY je pouvais voir de loin des suivis de deux à trois gros chars au cul des leurres dans environs 3 à 4 m d’eau. Spectacle magique garanti mais qui permet aussi d’adapter l’animation pour trouver ce qui va déclencher l’attaque ! Question sécurité, c’est aussi important, un retour de leurre est vite arrivé. Je parle en connaissance de cause avec un chevalier qui se décroche et le Ryuki 95 qui me revient tellement rapidement que je n’ai pas eu le temps de réagir. L’impact dans les lunettes a été très violent. Mon oeil n’a rien eu et mes lunettes non-plus. Encore une fois, le voyage aurait pu mal tourner.
Les couleurs Yamame et Yamame red belly ont aussi fait le job , d’ailleurs je devrais plutôt dire que tout les coloris, vairon, goujon ect… ont pris du poisson mais il est sur que certaines couleurs peuvent se démarquer plus que d’autres en fonction de l’espèces et des conditions de pêche mais rien n’est jamais écrit à l’avance et une couleur qui aura normalement était développée pour des poissons marins pourra aussi marcher pour des espèces d’eau douce par exemple.
C’est d’ailleurs cette couleur qui me permettra de toucher mon Artic Char du séjour , un poisson passant les 60 cm avec des couleurs de feu et des nageoires surdimensionnées. Un poisson sauvage de rêve que je ne pensais même pas voir en lac.
C’est d’ailleurs mon top 1 en omble chevalier et mon top 3 des gros poissons de ce séjour. Malgré trois grosses truites décrochées dont une cassée, je sortirais finalement deux autres gros spécimens faisant de ce tout premier voyage une belle réussite. C’est aussi une rencontre très sympathique avec Laurent, mais aussi des amis facebook sur qui on est tombé et avec qui on aura passé d’excellents moments du partage, passion, amitié, pêche et des poissons à rendre fou !!!!!!